L'ENVERS & YOU - ALYSON MORGAN
- Parlez-nous de vous…
Je suis mère, herboriste, écrivaine, cheffe de petite entreprise, écoféministe, femme de couleur, vivant et cultivant la terre dans le Midwest rural. J'ai grandi dans la baie de San Francisco et j'ai déménagé dans le Midwest après avoir rencontré mon mari à l'Université de Californie à Davis, où j'ai étudié les relations internationales, avec une spécialisation en changement climatique, santé mondiale et utilisation des ressources naturelles. Ma plus grande motivation dans la vie est d’apprendre à être un meilleur intendant de la terre, à établir une relation plus étroite avec la terre et à inspirer les autres à faire de même dans leur vie. Nous devons protéger et régénérer notre planète vivante et notre foyer collectif, pour nos enfants et leurs enfants.
- Qui ou quoi inspire Et vous ?
La terre et les plantes m'inspirent. Mes ancêtres, leur force, leur résilience et leur humanité, m'inspirent. Mes enfants m'inspirent à guérir, à être un être humain à part entière et à me battre pour mes valeurs.
J'apprécie la guérison que la nature apporte à de nombreux niveaux : la couleur d'un brin de genévrier, les lignes des collines ondulantes, l'odeur du sol après la pluie, les lignes, les formes, les textures et les couleurs du monde naturel m'inspirent. La diversité des espèces, les liens et la réciprocité dans la nature. Nous avons tant à apprendre des rythmes et des processus naturels de la Terre. Ma passion est de protéger ce paradis dont nous, les humains, avons tant de chance, mais dont nous peinons à faire partie.
- Quelle est une chose que vous aimez depuis longtemps ?
J'aime les séquoias de Californie depuis longtemps. Ils me manquent terriblement. Me tenir sous ces arbres géants me fait me sentir chez moi et je comprends mieux ma place dans le monde. J'ai ce sentiment dans d'autres forêts aussi, je me demande ce que ces êtres anciens ont vu.
- Qu'avez-vous vu récemment ? Redécouvert ?
J'ai récemment redécouvert le yoga. J'ai suivi une formation de professeur de yoga avant la naissance de ma fille Magnolia, et j'ai adoré le yoga au lycée et à l'université, mais cette période de maternité m'avait un peu oubliée, voire négligée. J'ai récemment redécouvert les bienfaits de ce sport pour mon corps et mon esprit, et j'essaie de bouger plus régulièrement, ne serait-ce que quelques minutes par jour pour me recentrer. J'ai aussi redécouvert le rire. Un grand rire est un autre remède incroyable que j'oublie en ces temps difficiles.
- Quel est votre objet préféré et qu'est-ce qui le rend spécial ?
Après le décès de ma grand-mère, j'ai hérité d'un plateau en laiton qui appartenait à elle et à mon grand-père. Je crois qu'ils l'ont trouvé en Corée, ou dans un pays voisin, lorsqu'il était là-bas dans l'armée. Il me manque terriblement ; il me faisait les plus beaux câlins et me renvoyait à la maison avec une tarte aux pommes et une cuillère tirée de son tiroir de cuisine. Je collectionnais les cuillères de sa maison.
C'était mon premier amour Vierge, exubérant, chaleureux, qui aimait chanter (mon mari est également Vierge, il est exubérant et adore chanter) et jouer du piano. Sa maison était le lieu de rassemblement de tous ses enfants et petits-enfants pour les vacances et les événements sportifs, et nous nous y sentions tous comme chez nous.
Il fut l'un des premiers capitaines noirs de l'armée. Il pilotait des hélicoptères et était traducteur là-bas. Il a voyagé partout dans le monde, puis est revenu et a créé sa propre entreprise. Après le décès de ma grand-mère, alors que mon oncle rangeait leurs affaires, j'ai pris ce plateau, un chandelier en laiton et quelques photos d'eux dans leur jeunesse. J'ai toujours été attirée par les vieilles choses, les vieilles photos, les meubles, les objets et les lieux du passé, car j'ai le sentiment qu'ils recèlent des histoires.
Oh, s'ils pouvaient parler, quelles histoires ils raconteraient ! Parfois, j'ai l'impression de les entendre. Bref, j'adore ce plateau. J'y prends mon café du matin ou je tire une carte de tarot le soir pour me guider. J'ai l'impression qu'une partie d'eux est ici avec moi, chez moi. Je me demande ce que cette pièce leur a fait ressentir pour qu’ils la gardent toutes ces années. Je me demande de quelles mains il est fait et le chemin qu'il a fallu pour arriver chez moi.
- Qu'attendez-vous avec impatience ? à ?
J'attends avec impatience le jour où cette pandémie sera terminée. Quand je peux boire un verre de vin avec mes amies sans inquiétude, quand mes enfants peuvent serrer leurs amis dans leurs bras et jouer ensemble au parc sans crainte, et quand je peux rendre visite à ma famille en toute tranquillité, sans craindre que quelqu'un tombe malade.
- Que signifie pour vous le développement durable ?
Le développement durable est un mot à la mode ces jours-ci. Et pour moi, le développement durable est un cheminement plutôt qu'une destination, jusqu'à ce que nous constations des changements systémiques généralisés, comme l'utilisation des énergies renouvelables pour remplacer les combustibles fossiles.
Le développement durable est le cheminement vers un impact moindre sur la planète. Faire des choix, parfois moins pratiques, avec un objectif à long terme pour la santé de la planète en tête. Cela modifie mes valeurs et mes attentes pour penser au bien commun. Au lieu de me demander comment obtenir quelque chose de rapide, bon marché et pratique pour répondre à mes besoins immédiats, quelles sont les alternatives que je peux faire à tout moment ? Considérer mes choix de consommation et de style de vie comme faisant partie d'un tout plus vaste signifie que mes choix sont un investissement pour moi-même, pour la planète, pour les gens et les êtres vivants qui m'entourent. Et parfois, je n'y parviens pas toujours, mais pour moi, le développement durable n'est pas un choix isolé. Je vais faire des erreurs parce que je suis humain, mais l'objectif final est de promouvoir un système qui valorise le bien commun.
- Quel est votre Quel est votre rapport avec la mode ?
Oh, c'est une question difficile, et mon parcours avec la mode est sinueux. J'ai passé douze ans à porter un uniforme à l'école catholique pendant mon enfance, alors une fois sortie de l'école, la fast fashion est soudainement devenue un moyen d'expression personnelle.
En grandissant, l'élément d'expression créative et artistique est toujours présent, mais je suis revenu à l'aspect uniforme du vêtement. J'ai une garde-robe capsule éprouvée, composée de pièces classiques et originales, en fibres naturelles ou chinées pour m'exprimer, tout en étant respectueuses de l'environnement.
Dans ma jeunesse, j'ignorais les méfaits de la fast fashion sur les travailleurs et l'environnement. C'est au fil du temps, en découvrant les effets du capitalisme sur l'environnement et les individus, et la façon dont il se nourrit de notre besoin d'expression personnelle et de nos doutes, que j'ai commencé à utiliser la mode différemment. Maintenant, je recherche des pièces intemporelles et de qualité, qui dureront et m'accompagneront au fil des saisons de ma vie.
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